Les calvaires et les croix
9 croix et 6 calvaires sont répartis sur la commune. Ces derniers sont les témoins de la prospérité du territoire conjuguée à la ferveur religieuse de la population. … Lors de certaines fêtes religieuses, des messes étaient célébrées au pied du calvaire que l’on appelait tout simplement la croix (Kroazen breton). Le calvaire de la route de Guémené a été classé aux Monuments Historiques en 1965. Quant au calvaire de la Croix Mauricette, il est chargé d’une lourde histoire qui donna lieu à une chanson. Il fut édifié en 1894 à la mémoire de Mauricette Jaffrezo tuée par son soupirant. Les calvaires et les croix sont gérés en partenariat avec les Comités des chapelles par quartier et de nombreux bénévoles.
LES CALVAIRES : histoire et détails
CALVAIRE ROUTE DE GUEMENE
Ensemble en granit constitué d’éléments de différentes époques. Le montage ainsi que le socle datent de 1827. Une sculpture représentant, sur plusieurs faces, des épisodes de la Passion, sert de socle au fût de la croix et repose directement sur l’autel. C’est le remploi d’une pièce de style Renaissance (16e ou 17e siècle) qui laisse supposer l’existence d’un calvaire antérieur. Sur l’autel se dressent, de part et d’autre du fût, les statues de la Vierge et de Saint-Jean, postérieures. Sur le fût s’étagent les visages des douze apôtres en haut-relief. Au-dessus de la croix se trouve le Père Eternel avec la colombe du Saint-Esprit sur la poitrine. Deux têtes d’angelots l’encadrent.
Le calvaire repose sur un triple socle mouluré et un soubassement en pierre de taille à retraits sur lesquels sont fixés les supports des statues en fonte de la Vierge et de saint Jean. Le fût chanfreiné est en plusieurs morceaux. Le Christ en croix est en fonte moulée. L’ensemble du calvaire repose sur un emmarchement à trois degrés.
CALVAIRES DE LOCMARIA ET DE PRADIGO DIT LA CROIX MAURICETTE
Construit en 1894 sur la route de Pontivy, le calvaire de Pradigo remplace une croix plus ancienne, comme le rappellent les inscriptions gravées sur le socle en Français et en Breton : « ICI FUT TUEE MAURICETTE JAFFREZO POUR LA DEFENSE DE SA VIRGINITE LE 25 MAI 1727 », « CETTE CROIX FUT RELEVEE EN 1894 PAR LES PAROISSIENS ». Le calvaire repose sur un triple socle mouluré et un soubassement en pierre de taille à retraits sur lesquels sont fixés les supports des statues en fonte de la Vierge et de saint Jean. Le calvaire comme la croix ont été restaurés en 2019 suite aux profanations de 2013/14. Une satisfaction pour le Comité de Locmaria qui contribue à l’entretien de ces monuments ainsi que celui de la chapelle éponyme.
LE CALVAIRE DE TALROC’H
Situé au village de Talroc’h, le calvaire est édifié en 1821. Il est l’oeuvre des frères Cabedoche, maçons et sculpteurs. Le calvaire est dédié à saint Isidore, patron des laboureurs et édifié à l’initiative de Joachim Ezouannic, sur ses terres de Talroc’h. Il est implanté au départ du circuit de randonnée du Guelhouit, sur le chemin de procession conduisant à la chapelle Notre-Dame du Guelhouit.